Rue Taranne
11/28/2003
  On n'arrête pas le progrès

Les amazones de Sex and The City vont pouvoir sabler le champagne: un scientifique de leurs compatriotes vient en effet de mettre au point la toute première machine à orgasme. Ce nouveau chef-d'oeuvre du génie humain se présente sous la forme d'électrodes placées au niveau de la colonne vertébrale qui, activées par une télécommande, propulsent illico la "patiente" au septième ciel.
Cette information pourrait ne ressortir que de la rubrique "insolite" où la classe d'ailleurs Yahoo, mais elle est révélatrice d'un état d'esprit. A ce titre, elle mérite donc que l'on s'y attarde.
Il y a dans le discours post-moderne une aptitude au maniement du paradoxe qui eut fait l'admiration d'un Chesterton. Nos vertueux compatriotes n'ont pas assez de mots pour flétrir les doctrines économiques basées sur la compétition, la performance et la rentabilité, mais ils n'en appliquent pas moins ces trois principes à leurs vies privées - y compris dans ce qu'elles ont de plus privé, de plus intime. C'est ainsi que l'on en arrive à une idéologie assez aberrante, où la sexualité est gérée à la manière d'une entreprise, avec obligation de résultat. Tous les spécialistes vous le diront, de 20 Ans à Cosmo : de même que c'est par les bénéfices que l'on juge de la santé d'une entreprise, c'est par la qualité et la quantité de l'orgasme que l'on mesure la viabilité d'une relation. Si ca ne marche pas, ou pas bien, ou pas toujours, c'est le signe qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de Dunlopillo. Un quelque chose à réparer au plus vite. Et voilà comment ce qui était jadis une récompense devient un droit, et même un dû. Des auteurs comme Jean-Claude Guillebaud, Pascal Bruckner ou Maurice T. Maschino ont bien analysé le phénomène, et nous renvoyons le lecteur curieux à leurs oeuvres.
On ne s'étonnera donc pas, dans un tel contexte, que l'on invente des orgasmotrons. Il y a même fort à parier que, le jour pas si lointain où l'article sera sur le marché, quelque collectif demandera à ce qu'il soit pris en charge par la Sécurité Sociale, au même titre que la pillule. La solidarité nationale ne saurait s'arrêter au seuil de la chambre à coucher.
Et puis quelle merveille que ce joujou extraordinaire qui finit de rendre le mâle, sinon obsolète, du moins optionnel! Certes, la science permettait déjà à nos soeurs de concevoir sans notre aide, mais nous demeurions utiles dans l'alcôve, godemichés et vibromasseurs ne valant décidemment l'original. L'invention de notre Frankenstein du matelas remédie enfin à cette lacune. Il ne manquera plus alors qu'à inventer un orgasmotron pour hommes, afin que nous puissions enfin en terminer avec cette coutume archaïque et dégradante connue sous le nom d'accouplement, et ces survivances de l'instinct animal que sont l'amour et le désir. Il n'y a pas à dire, ça a du bon, le progrès!
 
11/26/2003
  La pasteurisation des sentiments

L'ami Zek se fend aujourd'hui d'une diatribe contre l'utilisation abusive, voire l'instrumentalisation, du concept de violence conjugale par l'idéologie collectivo-féministe ambiante.
Les statistiques en la matière, comme le fait justement remarquer notre correspondant de La Kolyma, sont doublement biaisées. Le postulat, d'abord, est toujours le même, faisant de la femme une éternelle victime. La méthode, de son côté, est tout aussi contestable, puisque faisant des disputes, engueulades et autres poussées de mauvaise humeur inhérente à la vie de couple, des actes de violence au même titre que les gifles ou les raclées. L'incohérence étant l'un des charmes du politiquement correct, il ne faut pas dès lors s'étonner que le résultat de la manoeuvre s'avère formidablement contradictoire: la violence conjugale, passant du statut d'épiphénomène à celui de "phénomène de société", se trouve dans le même temps relativisée, voire banalisée. Dans un monde où grincheux et cogneurs sont mis sur le même pied, les gagnants sont évidemment les seconds.
Pourquoi ce détournement de réalité, qui ne profite nullement aux vraies victimes qui sont, d'ailleurs, parfois des hommes? C'est là un point de divergence entre Zek et votre serviteur. Il ne fait aucun doute que les attaques contre la famille traditionnelle se sont multipliées ces dernières trente années, la décennie écoulée marquant l'apogée de la guerre. Dans un tel contexte, la "violence conjugale" bien utilisée pourrait être une arme redoutable. Mais il y a plus que cela.
Depuis quelques temps déjà, nous assistons à un mouvement général de "javellisation" des relations humaines, s'efforçant de bannir colère, mauvaise humeur et tensions en général de notre quotidien. Ce phénomène n'est pas sans rapport avec l'essor actuel des "nouvelles spiritualités", pour la plupart venues d'Orient et qui prônent des valeurs similaires. Le vingt-et-unième siècle sera cool ou ne sera pas, tel est le mot d'ordre de l'Homme Nouveau - ce qui ne l'empêche pas d'embrasser des idéologies extrêmistes, ou de soutenir la guerre des rues érigée en tribune politique.
Sans surprise, l'esprit cool s'emploie à pénétrer la sphère familiale. Les politiciens suppriment le divorce pour faute, tandis que magazines, psychanalystes et sociologues s'emploient à nous démontrer que la fessée ce n'est pas bien, qu'il faut discuter avec ses enfants plutôt que de les punir, que les crises doivent se résoudre dans le calme et que l'adultère n'est qu'un incident de parcours qui doit être traité avec indulgence.
Dans un tel contexte, il est normal que l'on classe sous l'étiquette "violence conjugale" ces insupportables survivances d'un temps révolu que sont les querelles domestiques et prises de bec, quand bien même elles s'ensuivent de réconciliations. Le Léviathan-Nounou doit sévir afin que les réfractaires comprennent que l'avenir appartient à ceux qui ne pipent mot, à ceux qui "discutent" et "acceptent leurs différences".
Ainsi, le Couple de demain, libéré des mauvaises vibrations, connaîtra la joie et la plénitude éternels. Un bonheur aseptisé, dans une société aseptisée peuplée d'individus aseptisés. 
11/24/2003
  Un cadavre qui fait encore de la poussière

Je parlais, il n'y a pas longtemps, des coutumes népotiques en vigueur dans le milieu du cinéma français, et crains de m'être montré assez injuste en lui en attribuant le monopole. La prime au nom de famille, en effet, fonctionne également très bien dans le petit monde de l'édition. Elle fonctionne même encore mieux lorsque Papa/Maman/Tonton/Chéri occupe ou a occupé (en France, c'est du pareil au même) de hautes fonctions, voire La Plus Haute D'Entre Toutes.
La décennie écoulée nous aura ainsi permis de voir aux devantures des librairies les noms et parfois les visages de Sylviane Agacinski, Isabelle Juppé ou Mazarine Pingeot dont il est permis de douter que les oeuvres, parfois estimables, aient reçu semblable écho si leurs maris et père s'étaient appelés Duchmoll ou Trifouilly. Mais voilà, nous sommes dans une monarchie (de moins en moins) républicaine, ou la littérature est une affaire de lignée. En outre, et pour parler vulgairement, les mémoires verbeux d'un ancien ministre feront toujours plus d'oseille que le premier roman innovateur d'un génial inconnu.
Dans ce contexte, il n'est guère surprenant que la grande (1 m 90) vedette de cette rentrée littéraire n'ait pas été le lauréat du Goncourt, ni celui du Nobel, mais bien l'Amiral Philippe, fils du Général Charles. Portrait craché mais moins loquace de son père, l'Héritier fit ainsi le tour des plateaux de télévision et fit entendre sa belle voix sur plusieurs grandes stations de radio, tandis que les grands magazines s'arrachaient les bonnes feuilles du livre basé sur ses confidences (rewritées) qui, pour la première fois, levait le voile sur l'intimité du grand Charlot.
Par les temps qui courent, avec une France et son gouvernement qui ne savent pas où ils en sont, mais bien où ils vont (c'est-à-dire, droit dans le mur) cette énième addition au Mythe faisait figure de livre providentiel. Les médias, avec cette absence de recul qui est l'un de leurs charmes, nous resservirent alors la légende dorée de Charles le Conquérant, défenseur acharné et jusqu'à son dernier souffle d'une "certaine idée" de l'hexagone contre tous les envahisseurs - ce terme se rapportant, dans l'imaginaire gaullien, aussi bien aux Allemands qu'aux Américains qui nous en délivrèrent. La leçon à tirer de cette avalanche de gaullophilie était simple: ce dont la France a besoin, ce n'est pas de se moderniser, de se libéraliser, ni de s'ouvrir sur l'extérieur. Non, ce dont notre pays a besoin, c'est d'un nouveau De Gaulle. Compte tenu de l'exception culturelle (une de plus...) que représente l'attachement des électeurs français aux candidats chenus, on ne saurait trop conseiller à l'Amiral de se tenir prêt pour 2007...
On pourrait objecter, toutefois, que le premier volet était bien suffisant, et que ce n'est vraiment pas la peine de tourner une suite. En effet, loin d'être le remède aux problèmes qui nous assaillent, De Gaulle en fut souvent le véritable initiateur. A tel point qu'on peut sans hésiter le classer au côté de Louis XIV ou de Napoléon dans ce curieux panthéon des leaders calamiteux mais révérés par un peuple qui confond génie politique et histrionisme.
A l'origine de la nuisance gaulliste, se trouve cette "certaine idée de la France" dont il était question plus haut et que l'hagiographie nous a tant rabâchée. Cette idée - la France grande nation indépendante, qui n'a besoin de personne comme Brigitte Bardot sur sa Harley Davidson - avait été juste... avant 1914. Elle le fut un peu moins dans l'entre-deux-guerres, et plus du tout après 1945. Alors qu'il aurait fallu habituer les français à n'être plus qu'une moyenne puissance - en attendant mieux - De Gaulle, prisonnier de sa formation maurrassienne, persista dans son rêve de grandeur personnelle et nationale. Il en résulta une politique étrangère incohérente, qui prétendait s'élever au dessus des blocs en humiliant ses alliés et en flattant ses ennemis, et la pathologisation progressive d'un sentiment national déjà exacerbé. L'anti-américanisme, l'antisionisme, la doctrine Villepin, les gesticulations bovéiennes et l'hystérie autour de l'exception culturelle, tout cela nous vient du gaullisme.
Sur le plan des institutions, ce ne fut guère plus brillant. De Gaulle instaura un "absolutisme inefficace" (Jean-François Revel) qui dure encore aujourd'hui, par le biais d'une Constitution de circonstance mais qui, marquée du sceau gaullien, devint pratiquement intouchable. La mainmise qu'il s'assura sur les médias, télévision en tête, ruina tout espoir d'une information libre comme en disposaient la plupart des autres pays développés. La courtisanerie institutionnelle dans les milieux journalistiques n'a pas d'autre origine que ce paradis perdu qui offrait si souvent aux téléspectateurs le plaisir de voir Alain Peyrefitte sur leurs petits écrans.
En ce qui concerne l'Europe, nous sommes également redevables à Charles d'avoir semé la plupart des clous qui devaient finalement provoquer la crevaison. La tant vantée et à présent sacro-sainte réconciliation avec l'Allemagne n'avait d'autre but, pour ce nationaliste, que de s'assurer le leadership d'une union dont il était impensable que la France se contente de faire partie. Le plan réussit au delà de toute expérience, si bien que depuis quarante ans, le couple germano-gaulois impose sa loi au Conseil de l'Europe, bloquant toute mesure qui pourrait nuire à ses intérêts et maniant la menace et l'injure avec la maestria du mafiosi de base.
Nous devons donc beaucoup au Général. Et c'est pourquoi son culte se perpétue encore de nos jours et n'est - hélas - pas près de s'éteindre. Les politiciens continueront donc de se réclamer de lui, d'appliquer ses préceptes et à nourrir des rêves de grandeur. Les Français continueront de s'imaginer être le plus grand peuple de l'univers. La démocratie et les libertés pourront continuer de stagner. Et la France continuera sa route vers le gouffre. 
11/23/2003
  Quelques réflexions impertinentes sur la Star Ac' et l'Education Nationale

En tant que libéral, je suis habitué à entendre beaucoup de bêtises... en provenance des non-libéraux. Les quelques relations auxquelles je me suis ouvert de mes idées n'en étant pas les moins prodigues. Récemment encore, nous discutions de choses et d'autres, quand la conversation roula sur ce monument de la culture audiovisuelle, Star Academy. L'un de mes interlocuteurs, le sourire en coin et une lueur mauvaise dans l'oeil, me demanda alors ce que je pensais, moi libéral, d'une émission qui reflétait aussi bien les idées de mes amis en matière d'éducation.
Je dois avouer que j'en restai un instant bouche bée: la Star Ac', cheval de troie du libéralisme? Voilà qui était nouveau... Après m'être accordé un peu de réflexion, je répondis finalement - et à la grande indignation de mon public - que, loin d'incarner un quelconque libéralisme, la Star Ac' me paraissait au contraire l'aboutissement logique de l'enseignement socialiste tel qu'il se pratique depuis trente ans dans Notre Beau Pays. Nul n'est besoin d'être un mauvais esprit pour constater les ressemblances entre l'Endemol College et l'Education Nationale; elles sont même si criantes que l'on se demande s'il n'y aurait pas quelque sponsoring clandestin. En effet:
- La Star Ac' promeut un enseignement unique destiné à niveler les individualités et à couler tous les élèves dans le même moule. Ceux qui, pour une raison ou une autre, sont rétifs au formatage, sont promptement éjectés.
- Les enseignants ne sont guère plus qualifiés que leurs élèves et s'expriment dans un jargon pseudo-intellectuel et souvent impénétrable ("il n'était pas assez ouvert", "tu dois réfléchir sur la façon dont tu occupes le champ"...)
- Le professeur d'éducation physique a été surveillant à Mathausen avant d'occuper ce poste, et il a conservé les mêmes méthodes.
- Les bonnes notes et diplômes, sont décernés à n'importe qui, sans considération des aptitudes réelles.
- Les trois quarts des élèves seront au chômage dans un an.
Voilà qui nous rappelle furieusement quelque chose, n'est-ce-pas?
Inutile de dire que mes interlocuteurs se sont empressés de changer de conversation, leur intérêt se déplaçant tout à coup vers le rugby. Mais s'il est habitué à entendre ses adversaires déblatérer des absurdités, le libéral l'est tout autant à les voir battre en retraite sitôt qu'on leur oppose des arguments valables... 
11/21/2003
  J'écris ton nom: "Egalité"

"Que je les hais, ces malheureuses connasses, de vouloir se faire les égales des hommes, alors qu'elles leur sont tellement supérieures" disait feu San Antonio des féministes. L'entreprise, hélas, a réussi au-delà de toute espérance, et c'est probablement le résultat qui eut raison des forces de notre Rabelais du Fleuve Noir.
Il faut toutefois s'entendre sur la signification du terme "égalité". A la source du mouvement féministe, ce mot fut rapidement - et, hélas, pas pour la première fois - dévoyé pour recouvrir des aspirations toutes autres. Un libéral authentique tel que votre serviteur ne peut bien entendu que soutenir l'égalité des droits entre l'homme et la femme, en particulier le droit à mener sa vie comme on l'entend. Ce dernier droit, il faut bien l'avouer, les femmes n'en disposent pas encore partout - et les censeurs qui le leur disputent ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
Le problème, c'est que de l'égalité on est vite passé à l'identité - les féministes ne revendiquant plus d'être les égales des hommes, mais d'être des hommes à part entière. A ce stade, le féminisme aurait dû changer de nom et s'intituler masculinisme, tant il prôna l'appropriation par le soi-disant sexe faible des prérogatives, us et coutumes du sexe prétendu fort, une véritable OPA sur la virilité réduite à ses éléments les plus caricaturaux et, avouons-le, les moins reluisants. On vit alors les femmes adopter les travers qu'elle nous reprochaient autrefois, et à bon droit: culte forcené de la réussite, égoïsme conjugual, sexualité génitale qui cantonne le partenaire au rang de godemiché sur pattes... j'en passe et des (pas) meilleures.
Le renversement n'était pas nouveau: tout au long de l'histoire, on a pu constater que les esclaves libérés s'empressent d'imiter leurs anciens maîtres. L'animal humain n'oublie rien et n'apprend rien.
Cette "masculinisation" de la femme n'alla pas sans hypocrisie. Ainsi que nous l'avons vu, la Femme Moderne récupérait gaillardement les traits les plus négatifs du comportement macho de base. Le problème, c'est que cette banalisation du machisme ne profitait qu'aux femmes, le macho masculin restant lui un hors-la-loi. On vit dès lors apparaître un double standard, assez similaire à celui qui permet aujourd'hui aux "minorités visibles" de pratiquer un racisme par ailleurs interdit aux blancs. Le porte-flambeau de cette nouvelle éthique de l'absence d'éthique est sans conteste la série américaine "Sex and the City". Le postulat est simple: quatre jeunes femmes new-yorkaises dans le vent collectionnent les hommes puis se racontent leurs expériences. Le critère de l'homme idéal? Qu'il soit beau, aisé, et surtout monté comme un âne. Bien. Imaginons une série similaire, qui mettrait en scène des hommes pour qui une femme se résume au contenu de son soutien-gorge. Tollé immédiat. Mais Sex and the City n'a suscité aucune véritable polémique en dehors de quelques grincheux et grincheuses invariablement considérés comme "puritains" et "rétrogrades". Ben voyons. De même, les Chiennes de Garde et autres protestent contre les spectacles de strip-tease et enterrements de vie de garçon avec danseuses nues, qu'elles considèrent comme "exploitant et donnant une image dégradante du corps de la femme". Fort bien, je suis d'accord. Mais où sont-elles quand des femelles en rut (je ne trouve pas d'autre mot) se bousculent en hurlant pour avoir le privilège de palper l'avantageux entrejambe d'un chippendale ou autre danseur body-buildé? Et que pensent-elles du développement actuel des "enterrements de vie de jeunes filles" qui reproduisent dans le moindre détail les rituels consternants de leurs congénères mâles. Silence radio. Elles regardent ailleurs, apparemment.
Il faut dire que cette inversion des valeurs n'est surprenante qu'en apparence, puisque la masculinisation de la femme appelle logiquement la féminisation de l'homme, appellé à brève échéance à reprendre le rôle domestique (dans tous les sens du terme) longtemps tenu par sa moitié. Il est donc invité à s'investir davantage dans les tâches ménagères (que Bobonne n'assume plus) à travailler moins (tandis que Chérie accumule les heures sup pour accédér à l'Executive Suite) pour s'occuper des gosses (que Maman n'a pas le temps de conduire à l'école). Dans le même temps - et afin de rétablir l'équilibre - il doit s'habituer à l'idée de jouer les objets sexuels pour superwomen en quête de frissons, et donc à exhiber son intimité dans des calendriers ou pour vendre du parfum. C'est dans le Nouvel Ordre des Choses.
Bien entendu, chaque Révolution a ses contre-révolutionnaires, et certains hommes et femmes se trouvent très bien dans leurs sexes respectifs. Mais bon, on les aura bien un jour, eux aussi.
Nous serons alors tous égaux.
Tous semblables.
Tous prisonniers. 
11/18/2003
  Versailles, c'est la première à droite

Il est souvent question de "monarchie républicaine" à propos de notre beau pays, avec ses présidents inamovibles, irresponsables (dans tous les sens du terme) et dotés de pouvoirs exorbitants. Il ne faut donc pas s'étonner de voir la France s'acheminer tranquillement vers un retour à l'Ancien Régîme - si tant est qu'elle l'ait jamais vraiment quitté... C'est ainsi qu'après avoir rétabli les privilèges au bénéfice de ses fonctionnaires, elle s'emploie maintenant à réintroduire l'hérédité des charges pour ses artistes.
De Claude Brasseur et Delphine Rich à Romane Bohringer et Guillaume Depardieu, en passant par Emma de Caunes, Mathieu Demy, Laura Smet, et la petite dernière, Alysson Paradis, la preuve est faite depuis longtemps que pour réussir dans le show-biz au Pays des Droits de l'Homme, il faut avoir de la branche. Nos artistes "citoyens", toujours mobilisés pour les grandes causes et contre le libéralisme "générateur d'inégalités" n'en pratiquent pas moins le népotisme à une cadence industrielle, propre à laisser coi même un prince italien de la Renaissance.
Pourquoi se gêneraient-ils, du reste? Le système adore les dynasties, même et surtout roturières. Les débuts du fils-fille-neveu seront donc promus au rang d'évènement national, avec critiques enthousiastes, passages dans toutes les émissions qui comptent, unes de magazine... pour finir par un César du Meilleur Espoir remis par Papa, Maman ou Tonton (rayez les mentions inutiles) sous les applaudissements des Professionnels de la Profession.
Ces moeurs d'avant-1789 ne gênent pas grand-monde dans le milieu, étant donné que celui-ci est déjà gangréné par le clanisme et le copinage les plus éhontés. Quel mal y a-t'il à ce qu'un fils à papa remporte un trophée au nez et à la barbe de candidats autrement plus méritants, dès lors que les prix ne sont de toute façon décernés qu'aux membres du club - toujours les mêmes? Vraiment pas de quoi en faire un fromage.
Et le public? Qu'en pense-t-il? Rien. Sans doute éprouverait-il quelque indignation ou irritation dans un pays authentiquement épris de valeurs démocratiques, mais c'est bien là un trait de caractère que pas même ses plus véhéments détracteurs n'oseraient imputer à la République Une et Indivisible. Ici comme dans tant d'autres domaines, le Français (très) moyen approuve celui qui use de l'ascenseur social en resquilleur... tout en regrettant de ne pas pouvoir en faire autant.
Il semble donc que nous soyons bien avancés sur la route qui nous (ra)mène au joyeux temps d'avant la Révolution. Nous avons d'ailleurs un aristocrate au gouvernement, histoire que la transition se fasse en douceur. Il est donc loisible d'imaginer, dans un avenir prochain, le retour du servage, de la dime, de la corvée, du pilori... Comment? Vous dites? Ils n'ont jamais été supprimés? Ca alors, on me dit jamais rien...
 
11/17/2003
  La Révolution est au bout du préservatif

On le sait, nos contemporains n'aiment rien tant que vêtir le passé d'oripeaux cauchemardesques, afin de mieux louer le présent - et ceux qui y vivent. Parmi toutes ces reconstitutions à posteriori qui font la joie des enthousiastes de la table rase, mais aussi la perplexité des historiens, l'Ordre Moral occupe une place de choix. L'homo bambochus se délecte à imaginer cette sombre époque où d'infortunés hommes et femmes, que le joli mois de mai n'avaient pas encore "éclairés", vivaient l'enfer sur terre, leurs corps enchaînés par les tabous et les interdits. En ces temps heureusement révolus, l'orgasme était terra incognita et l'on ne pratiquait la bête à deux dos qu'à des fins reproductrices. Quant à ceux qui osaient s'écarter de cette conception réductrice et puritaine de la sexualité, ils étaient punis d'ostracisme voire de mort par une société hypocrite et refoulée. Heureusement, nous sommes maintenant sortis des cavernes, et libres de nous adonner comme bon nous semble à cette part essentielle - que dis-je, fondatrice - de l'activité humaine. La vigilance s'impose, toutefois. L'Ordre Moral, en effet, ne dort que d'un oeil, tel la Bête Immonde sa cousine. Des âmes noires telles que le Pape, Christine Boutin ou Jean-Claude Guillebaud n'attendent que l'occasion propice de le réveiller, nous livrant ainsi à la plus épouvantable des régressions. Il importe donc de ne pas se reposer sur nos lauriers et de joindre nos efforts à ceux de Act-Up, Michel Onfray, Philippe Sollers et le Réseau Voltaire dans leur lutte contre l'Infâme. No pasaran!
Certains mauvais esprits, pourtant, s'obstinent à penser que les choses ne sont pas si simples. Que l'Ordre Moral est, pour une grand part, un mythe. Que Mai 68 a peut-être façonné autant de chaînes qu'il en a fait sauter. Ou - poussant jusqu'au blasphème le plus abject - que la permissivité qui est la nôtre est de loin plus coercitive, plus dogmatique, que tous les puritanismes.
Rien n'a changé. La liberté sexuelle - la vraie, pas celle de Cosmo ou de Vingt Ans - reste à conquérir. Ainsi que ses ancêtres, le fornicateur post-moderne obéit à des codes, des préceptes que lui non plus ne songe pas une seconde à questionner.
Son Eden n'est ni plus ni moins qu'un tirage inversé. A la virginité sacralisée et à la chasteté idéalisée, se substituent le dépucelage précoce et le multipartenariat érigés en modèle d'épanouissement. A l'acte d'amour couronnant la passion, succède l'aventure sans lendemain entre inconnus qui le resteront. La fidélité conjugale? Dépassée! Chaque individu a droit à son "jardin secret" et puis, l'essentiel, c'est d'être fidèle à soi-même, non? Quant à l'orgasme, autrefois objet de damnation, il est maintenant sévèrement réglementé et a valeur de mètre-étalon (sans jeu de mots) de la relation amoureuse. L'homo bambochus, tout en conchiant les prètres qui osaient et osent encore s'immiscer dans l'intimité ultime de leurs coreligionnaires, suit fidèlement les oukazes de Biba, FHM et autres phares de la sexualité certifiée conforme aux normes en vigueur. De même, il peut avec la même sincérité blâmer l'Eglise pour son intolérance vis-à-vis des homosexuels ou des échangistes et, dans le même temps, faire montre de sa propre ouverture d'esprit en traitant de "culs-serrés" qui ne partage pas son hédonisme de supermarché. Rebelle d'accord, mais dans les règles.
Mais bien entendu, il ne s'agit là que de délires jaillis des cerveaux enfiévrés de pervers pépères et mémères travaillant pour le Vatican et les forces de la réaction. Face à un révisionnisme aussi indécent, le devoir de mémoire et de vigilance s'impose. A bas l'Ordre Moral! Vive la Liberté! 
11/16/2003
  Violation de sépulture sur France 3


N'ayant rien de mieux à faire de cette fin de soirée et éprouvant un réel intérêt pour le sujet, j'ai regardé le documentaire sur les fusillés de 14-18 diffusé sur France 3 dimanche dernier.
Dieu m'est témoin que je n'éprouve qu'horreur pour une boucherie qui frappa les trois coups d'un siècle épouvantable, et que mépris pour les autorités militaires et surtout politiques qui en furent responsables. Les exécutions pour l'exemple de soldats n'ayant commis d'autre crime que de ne pas vouloir jouer les cibles pour stand de tir, furent une saloperie de première grandeur dans un conflit qui n'en fut pas avare.
Hélas - mais sans grande surprise - le documentaire s'avéra rapidement n'être qu'une machine de propagande, destinée à soutenir la vision que se fait la gauche de la Der des Ders, les auteurs ne lésinant pas sur la manipulation la plus putassière. Lecture, avec trémolos réglementaires dans la voix, des lettres des condamnés à leurs petites mères ou tendres épouses; témoignages des descendants, conviés à visiter le lieu du martyr de leurs aieux; portrait manichéen et sans recul de l'Etat-Major, digne des plus grossières caricatures antimilitaristes et, bien sûr, la Chanson de Craonne, le tout illustré par des dessins criiiants de vérité du sieur Tardi, le plus à gauche des bédéastes français.
Le rôle de l'Etat, de la République fut, comme de bien entendu, soigneusement occulté, en conformité avec l'idée chère à la gauche que les armées sont seules responsables des guerres et de leurs conséquences. Il fut bien question, dans les premières minutes, du blanc-seing donné par le ministre aux autorités militaires, mais ce fut tout. L'exigence gouvernementale de résultats rapides ne joua, c'est notoire, aucun rôle dans le zèle de certains gradés à dynamiser leurs troupes par le bon usage du peloton d'exécution. Joffre, Nivelle et les autres n'étaient rien que des vilains sadiques qui prenaient leur pied à faire fusiller leurs hommes sans aucune raison. Poincaré et les autres ont été mis devant le fait accompli. ils ne savaient pas, ils ne voulaient pas.
Soyons juste, toutefois. S'ils veillèrent soigneusement à passer sous silence la responsabilité étatique (bah, ma bonne dame, faut pas oublier qui paie) les auteurs de ce documenteur prirent également bien soin de nous rappeler le rôle PRIMORDIAL - et tout à fait désinteressé, ça va de soi - joué par les organisations de gauche dans la réhabilitation des fusillés. On est objectif ou on ne l'est pas.
Mais le meilleur (le pire?) est encore à venir; en fait, on nous le garde pour la fin. Le spectateur, à qui on en a déjà tant fait qu'il s'imagine au bout de ses (mauvaises) surprises, assiste à une cérémonie à la mémoire des mutinés de 17, au cours de laquelle un orateur visiblement très "motivé" lit une violente diatribe contre les fusilleurs. Le simplisme qui s'en dégage ne serait qu'anecdotique si l'on n'apercevait, dans l'assistance, des drapeaux à l'effigie du Che ainsi que des bannières de la Libre Pensée. Drôle d'endroit pour une rencontre des plus curieuses.
De là, on enchaîne avec l'historien dont les écrits ont inspiré ce chef-d'oeuvre, lequel entreprend de nous expliquer, les causes profondes des divergences entre gauche et droite sur ce passage fort peu reluisant de notre histoire récente. Ce n'est vraiment pas piqué des hannetons, dans le genre analyse politique de bazar: la gauche, du fait de son attachement HISTORIQUE à la liberté et à la dignité humaine, admet l'idée de révolte, tandis que la droite, toute à sa passion REACTIONNAIRE de l'ordre, ne peut tolérer la désobéissance sous quelque forme que ce soit. Lumineux, n'est-ce-pas? A l'instar du café Maxwell, ce documentaire est bon jusqu'à la dernière goutte...
Les fusillés pour l'exemple, et tous ceux qui moururent au cours de cette guerre pour une patrie qui n'en était pas forcément digne, méritaient mieux que ce détournement de mémoire, financé qui plus est par le contribuable-redevant. J'attends toujours, et ne désespère pas de voir un jour un documentaire qui ferait la lumière sur toutes les responsabilités dans cette épouvantable hécatombe, à commençer par celle de la République Française qui fit du pays entier une caserne vouée à l'extermination du boche, l'école n'étant pas le moindre outil de conditionnement. A une époque où les instituteurs - du moins certains d'entre eux - aiment à se poser comme défenseurs des valeurs républicaines contre le monde entier, il serait bon de rappeller la passion digne d'éloges avec laquelle leurs prédécesseurs, les fameux "hussards noirs", façonnèrent toute une génération de futurs soldats, dévoués corps et âme à une jeune femme en bonnet phrygien jusqu'à tapisser de leurs entrailles le sol des tranchées.
Mais cela exigerait un examen de conscience qui n'est jamais facile - surtout lorsqu'il dépend de subventions publiques.
 
11/13/2003
  L'Altermondialisme nuit gravement à la démocratie

Dans les pays développés, où des institutions plus ou moins stables rendent problématiques les campagnes de déstabilisation et autres coups d'état "citoyens", les altermondialistes font risette et organisent des Forums Sociaux avec l'approbation des médias, des intellectuels, d'une grande partie de la classe politique, et d'une encore plus grande partie (60%) de la population.
Dans les pays moins développés, en revanche, nos amis s'en donnent à coeur joie et enregistrent des résultats qui mettent du baume au coeur - le leur, s'entend. Quelques semaines à peine après que le président bolivien se soit vu mettre à la porte par un narcotrafiquant, c'est maintenant au tour de la République Dominicaine de subir les assauts des vaillants combattants de l'Autre Mondialisation. Depuis plusieurs jours, en effet, une grève générale paralyse le pays, en protestation contre la politique de rigueur menée par le gouvernement. Comme de bien entendu, les médias (en l'occurrence la RTBF, relayée par TV5) attribuent ladite grève à un mouvement "citoyen" dont on saisit sans peine la nature réelle quand parole est donnée au grand chef, un dénommé Jesus Amado, qui s'empresse de tonner contre le "néolibéralisme" et le FMI.
Comme de bien entendu - et conformément au souhait secret de Amado et de ses copains - le gouvernement dominicain répond par la force. On a ainsi pu voir l'armée procéder à des fouilles sans mandat dans les rues de St. Domingue, providence pour les alters et leurs complices médiatiques qui ont beau jeu de présenter comme totalitaire un gouvernement qui ne l'était pas il y a encore deux jours. Ce n'est évidemment qu'une première étape, et l'on ne peut que souhaiter pour le Amado Gang qu'un coup d'état militaire se produise au plus vite, histoire d'apporter encore un peu plus d'eau à leur moulin (citoyen, cela va de soi). Comme leurs ancètres et modèles communistes, les altermondialistes ont bien compris l'intérêt de radicaliser les conflits. Il est tellement plus facile de prétendre incarner la démocratie lorsqu'elle a été détruite par un autoritarisme que l'on a soi-même fabriqué. Il serait donc temps que les 60% de moutons qui les trouvent modernes ouvrent enfin les yeux sur ce qui se passe vraiment à Paris, Ivry et Bobigny avant que notre pays ne devienne une nouvelle Bolivie ou une nouvelle République Dominicaine. A moins que ce ne soit leur voeu secret?
 
11/10/2003
  Il faudra bien qu'on explique un jour à tous nos professionnels de la solidarité obligatoire, toujours prêts à se lamenter sur l'égoisme foncier de leurs congénères, que le système qu'ils vénèrent est le premier responsable de l'atomisation et du chacun pour soi institutionalisé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître à un homme ou une femme "de gauche", le seul moyen de restaurer le lien social, c'est bel et bien d'en finir avec le socialisme.
Point besoin, en effet, de s'appeler Hayek pour comprendre qu'à partir du moment où l'Etat prend en charge le bien-être collectif, se préoccuper d'autrui à titre individuel devient superflu. Il suffit de payer ses impôts et cotisations pour être en règle avec le reste du monde. C'est donc l'âme en paix que l'on peut ignorer le mendiant au coin de la rue, fermer son portefeuille à toute organisation caritative sous prétexte que "on ne sait pas où va l'argent" ou encore insulter les miséreux qui "n'ont qu'à travailler". D'ailleurs, notre système est parmi les plus performants du monde, n'est-ce-pas? Si certains manquent le train, ce doit donc être un peu de leur faute. Allons-y franchement: C'EST DE LEUR FAUTE. Nous, on n'y est pour rien, ce n'est pas notre problème.
On le voit, le socialisme et l'Etat-Providence, loin de lutter contre l'égoisme, servent finalement à le justifier. Ajoutés à la philosophie nombriliste héritée de Mai 68, ils produisent une nouvelle forme d'être humain, l'homo moijus, dont la conviction qu'il est l'alpha et l'oméga en ce bas monde s'étalent dans les reality-shows et les magazines genre Biba et FHM. Ce nouvel homme refuse avec la dernière énergie la moindre dette ou le plus petit devoir envers quiconque, mais exige que la société prenne en charge ses plus infimes desiderata. Tout lui est un droit inaliénable, des transports gratuits à l'orgasme sur commande, et il considère sa petite vie, ses petits bonheurs, ses petits malheurs, ses petits bobos, comme ayant valeur d'exemple pour le monde entier. Il est un bourgeois fini, mais convaincu d'être un rebelle et qui, partant, ne se gêne pas pour flétrir des noms de "bourges" ou de "beaufs" tous ceux qui ne partagent pas ses opinions.
Il n'est donc pas compliqué de deviner pourquoi tant de gens sont hostiles à la disparition ou du moins l'amaigrissement de l'Etat-Providence. En l'absence de sa main protectrice, les particuliers devront mettre la main à la pâte. Il faudra recommencer à réserver un couvert pour l'errant qui viendrait à frapper à la porte. Il faudra recommencer à donner la pièce au type qui mendie au coin de la rue. Il faudra donner aux bonnes oeuvres. Plus jamais ça!
Il y a donc, on le voit, autant de bonnes raisons morales que politiques et économiques pour en finir avec le Léviathan-Nounou. Empêcher les adorateurs du nombril de se donner bonne conscience sur le dos de la communauté devrait être l'objectif numéro un de tout "solidaire" cohérent. Le malheur est que ces deux mots paraissent trop souvent antinomiques...
 
  Cela fait déjà un bout de temps que mes amis de Liberaux.org me tannent pour que je lance mon propre blog. Je m'y mets donc: on va bien voir ce que cela va donner.
J'imagine la mine hébétée, au bord de la syncope, de certains de mes visiteurs: Liberaux.org? Cet antre du néolibéralisme fier de l'être, où d'ignobles individus attentent en permanence à l'ordre social, appelant de leurs voeux la fin des avantages acquis (par d'autres) et de l'Etat-Providence (pour certains)?
Eh oui, ma petite dame - le maître de céans est un libéral convaincu, et ne craint pas d'aggraver son cas en étant un fieffé réac, un catho non repentant et - last but not least - un supporter enthousiaste de la bannière étoilée. Voilà donc qui me place d'emblée sur la liste noire des divers altermondialistes, gauchistes, boboistes et autres. Ne vous en faites pas, mes amis: vous êtes aussi sur la mienne.
Que l'on ne s'attende donc pas à voir tresser ici des louanges à José Bové, Bertrand Delanoe, Tariq Ramadan, Le Monde Diplo et autres idoles du politiquement correct. Mais que l'on ne s'attende pas non plus à voir l'auteur donner dans la xénophobie voire le racisme larvés qui déparent un certain nombre de sites prétendûment libéraux. A droite oui, mais pas à l'extrême-droite. Certains ont du mal à faire la différence, mais pas moi.
Je déclare donc ouverte la Rue Taranne, la seule rue privée de France, de Navarre et du Web, accueillante à tous les hommes et femmes de bonne volonté - quant aux autres, ils n'ont qu'à prendre un raccourci.

Bien à vous,
Taranne 
Raleur, reac et ronchon, d'une mauvaise foi incroyable, Taranne deverse ici sa bile sur le monde moderne. Collectivistes, philoneistes, adeptes de la solidarité obligatoire, de la culture festive et de la subversion conformiste, passez votre chemin. Quant aux autres, asseyez-vous, prenez vos aises. This blog is your home.

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